Être chef de projet informatique n’est jamais ennuyeux : chaque projet apporte des exigences différentes et vous apprenez toujours quelque chose de nouveau. Krisztina Barany, chef de projet informatique, nous donne un aperçu de son travail passionnant.
Porträtbild von Krisztina Barany
1. A quoi ressemble la journée de travail d’une responsable de projet informatique?
A ce poste, chaque journée est différente. Ma journée de travail est fonction du projet actuel et de la phase de projet. Les activités typiques récurrentes sont, d’une part, de l’ordre de la technique et de la planification, comme élaborer des concepts, faire des plans, définir des exigences, rechercher et tester des solutions et, d’autre part, de l’ordre de la communication, comme des réunions de projet, l’échange entre différents groupes, les conseils aux sites concernant leurs problèmes numériques et la transmission du savoir-faire sous forme de webinaires et d’instructions.
2. Qu’est-ce que tu préfères dans ton métier?
En tant que responsable de projet, je travaille constamment sur des thèmes différents, donc mon travail est toujours passionnant. Un jour je m’occupe de la migration de données, un autre jour de la mise en place de nouveaux moyens de télécommunication – chaque thème permet d’apprendre quelque chose de nouveau.
De plus, j’ai beaucoup d’autonomie et je collabore avec des équipes variées, locales et internationales.
Pour terminer, c’est extrêmement satisfaisant de voir l’effet pratique positif, sur le quotidien de l’entreprise, d’un outil que nous avons mis en place. Par rapport à 2010, date à laquelle j’ai commencé à travailler dans la société, nous avons fait d’énormes progrès en matière de numérisation. Notre système téléphonique, avec une solution pour réseau fixe et centre d’appel entièrement intégrée, est par exemple considéré comme précurseur à l’échelle mondiale dans le groupe Equans. Je suis très fière d’y avoir contribué.
3. Quel est selon toi le plus grand défi?
Je n’ai besoin d’expliquer à personne à quelle vitesse la technologie évolue. Nous en faisons tous également l’expérience en tant que particuliers: toujours plus d’applications, de nouveaux appareils, des mises à jour régulières et autres choses similaires. Suivre le rythme de l’évolution numérique est cependant encore plus complexe pour une entreprise. Nos collaboratrices et collaborateurs sont souvent dépassés par les nombreux outils et les nouveautés constantes. Parallèlement au rythme dicté par le marché et/ou par le groupe, nous manquons cependant hélas souvent de ressources pour soutenir suffisamment le personnel grâce à la sensibilisation, à la formation et à des solutions créatives.
De plus, nos nombreux champs d’application et le paysage technique sont également synonymes de complexité croissante et de dépendances inextricables. En ce qui concerne les projets, cela veut dire que malgré une planification soigneuse, des événements inattendus peuvent souvent se produire, auquel cas nous devons trouver rapidement une solution.
4. Qu’est-ce qui caractérise une bonne responsable de projet informatique?
En premier lieu la capacité de planifier et de hiérarchiser, de voir les corrélations ainsi que de maîtriser les délais, les points en suspens et les ressources. En cas de manque de temps, il faut beaucoup de concentration et d’efficacité pour maintenir une bonne qualité de travail.
Par ailleurs, certaines compétences sociales et de communication sont également indispensables. Auparavant, ces aspects étaient négligés, en particulier dans le domaine technique. Bien diriger un projet nécessite d’avoir de l’empathie avec les utilisatrices et utilisateurs, d’avoir une bonne compréhension de leurs questions et de leurs besoins et de se mettre à leur niveau lors de la mise en place de nouveaux outils, ainsi que de communiquer et de former suffisamment.
5. Comment devient-on responsable de projet informatique?
J’ai toujours eu à cœur d’avoir une activité dans le domaine de la formation et du développement pour permettre aux gens de vivre leur travail de manière plus efficace, plus professionnelle et plus authentique. Dans mon pays, la Hongrie, j’ai tout d’abord travaillé en tant que formatrice et conseillère indépendante en anglais des affaires. J’ai ensuite eu plusieurs années d’expérience internationale avec des programmes de formations internes d’entreprises de différents pays pour des clients comme les hôtels Hilton, KPMG, BASF ou Ericsson. Avoir un aperçu d’une multitude de secteurs, de la maison d’édition aux entreprises de transport en passant par le secteur du pétrole et du gaz a été absolument passionnant.
Alors que je travaillais pour un institut spécialisé dans les programmes d’apprentissage informatisés à Hong Kong, de 2006 à 2007, j’ai reçu une offre d’emploi de Suisse. A l’expiration de mon contrat à Hong Kong, j’ai donc atterri dans ce beau pays qu’est la Suisse, où j’ai repris la gestion technique d’une école de langues en tant que directrice. Au début, je ne parlais aucune des langues du pays, mais comme j’adore les langues, j’ai vite appris l’allemand et, entre-temps, je communique également assez bien en français et en italien.
Mon intervention chez (le prédécesseur d’) Equans a commencé il y a plus de 10 ans avec l’introduction de SAP. J’ai tout d’abord été recrutée temporairement, comme collaboratrice externe pour la planification et la direction de l’ensemble de la formation à SAP. Mettre en place en très peu de temps toute la série de formations modulaires sur plus de 10 sites de cours avec 48 formateurs et conseillers internes et externes a été un très beau défi. A l’époque, «naturellement», tout se passait encore en présentiel et avec de grandes piles de supports imprimés pour les cours. Après le projet, la direction m’a proposé un poste fixe pour une collaboration durable et d’autres projets passionnants.
Depuis, je n’ai pas cessé de me former en gestion de projet et en méthodologie ainsi qu’en leadership et en français. Je suis fermement convaincue qu’Equans offre de bonnes possibilités d’évoluer professionnellement avec de l’énergie, de l’ambition et une formation continue.
6. En quoi la crise du coronavirus a-t-elle modifié ta manière de travailler?
Aussi inopportune qu’elle soit, cette pandémie a été à l’origine d’étapes importantes en matière de communication et de collaboration numériques. Chez Equans Suisse, le passage pratiquement sans accroc au télétravail confirme que nous sommes à un bon niveau technologique pour notre secteur. Pour nous en tant qu’équipe informatique, cela a bien sûr été un grand succès technique.
J’étais déjà habituée avant la pandémie à la communication virtuelle, aux conférences téléphoniques, etc. dont on a besoin pour le télétravail, puisque nous coopérons avec d’autres pays où Equans est impliquée. Travailler chez soi nécessite une organisation autonome encore meilleure, mais offre également des avantages. Par exemple, je peux faire mes pauses-café plus au calme, dans la verdure de ma terrasse.
Je me réjouis cependant de ne plus être obligée de travailler à la maison, mais de pouvoir mettre en place un mélange bien réparti de travail au bureau et chez moi, ce qui permet de mieux équilibrer les vies professionnelle et privée, mais aussi d’être à nouveau en contact avec les collègues.